Ciutadella
Bien sûr, nous ne pouvions pas passer à côté de cet incroyable village de Minorque. À première vue, vous serez attiré par ses maisons blanches, ses rues en pierre et chaque chemin avec un certain charme, étant l’un des plus beaux villages que vous pouvez visiter.
Pendant la journée, vous pourrez profiter d’un quai de sport et de pêche, car la gastronomie et l’activité physique sont à l’ordre du jour dans cet incroyable village. D’autre part, la vie nocturne est riche en divertissements, avec des bars et des restaurants offrant différentes options de divertissement. Il n’y a aucune raison de s’ennuyer à Ciutadella.
L' »autre capitale » de Minorque, Ciudadella, est tout aussi attrayante et accueillante, des qualités qui font qu’elle est pleine de monde au plus fort de la saison touristique. Les rues et les places sont bondées, et il n’y a pas assez d’endroits où loger dans le port. Il faut attendre des heures pendant que les plages absorbent le flux des passants pour profiter en toute tranquillité de ce qui est possible le reste de l’année : la tranquillité d’une vieille ville qui a une grande histoire dans ses rues et dans la mémoire de ses habitants.
L’emplacement des anciennes murailles de la ville peut être facilement retracé par l’arc, qui représente aujourd’hui trois passages successifs (Constitució, Jaume I et Capità Negrete) et est populairement connu sous le nom de Sa Contramurada. Elle est flanquée de deux imposants bastions, dont l’un couronne l’hôtel de ville, une ancienne citadelle de l’époque musulmane, et l’autre abrite le musée Bastió de sa Font. Elles donnent sur le port et son prolongement, la Plaza Sant Joan, où se déroulent les jeux équestres pendant les fêtes.
Dans ces limites de la ville médiévale se trouvent de nombreux bâtiments intéressants. Sa colonne vertébrale s’étend de la Plaça Alfonso III à la Plaça del Born. Même la Plaça Nova porte le nom de Camí de Maó, comme l’ancienne voie d’accès à la ville, aujourd’hui remplacée par la rue principale. Elle est devenue plus tard Ses Voltes (rue Josep Mª Quadrado), dont la rue étroite passe entre les porches en arc des maisons.
L’harmonieuse série d’arcs n’est interrompue que par le court prolongement de la Plaza de Vela, où l’on peut voir une représentation en bronze de l’emblématique Agneau de Saint Jean (Be de Sant Joan), une délicate sculpture en cristal de quartz. Il se trouve derrière la cathédrale, un bâtiment qui unit la foi religieuse et la conscience civique et qui est le centre véritable et symbolique de ce quartier.
Sans être plus haute que les autres bâtiments de la ville, la Seu impressionne le spectateur par son emplacement et le fait qu’elle s’élève de façon spectaculaire au-dessus des espaces vides qui l’entourent. L’église de Santa Maria a été construite au XIVe siècle sur le site de l’ancienne mosquée musulmane, qui avait déjà été convertie au culte chrétien à l’arrivée d’Alphonse III sur l’île. Elle a été consacrée comme cathédrale en 1795. Elle a été construite selon un modèle gothique catalan et se compose d’une large nef à laquelle sont rattachées plusieurs chapelles latérales. La cathédrale a été rénovée et reconstruite tant de fois qu’il n’est pas étonnant qu’elle présente des éléments baroques, comme la chapelle Ses Ànimes, ou néoclassiques, comme la façade principale. En tant que centre religieux le plus important de la ville, il a connu des moments heureux et des tragédies. Les hordes turques des pachas Mustafa et Pialy mettent la ville à sac en 1558 (année tragique) et incendient le quartier.
Le Palau Olivar est également situé sur la Plaça de la Seu et sa façade en surplomb semble garder le chemin logique vers Es Born. Malgré cela, il est bon de ralentir et de prendre son temps pour se perdre dans les rues étroites avoisinantes. Dans la Carrer del Bisbe se trouve le palais épiscopal, et dans la Carrer de Sant Sebastiá voisine se trouve le Palau Squella, un bâtiment baroque du XVIIIe siècle de style italianisant. Plus loin, dans la rue Santa Clara, se trouve le palais de Baro de Lloriac, la plus ancienne famille de l’aristocratie locale, qui fait l’angle avec la rue Dormidor de ses Monges, où se trouve le couvent des religieuses de l’ordre de Santa Clara, si étroitement lié aux vicissitudes de la ville. En revenant par la même rue vers Ses Voltes, on passe entre la petite église de Sant Josep et Can Salord, dont l’angle a été reculé pour faciliter l’entrée et la sortie de l’église.
En traversant Ses Voltes, victime du flot incessant de piétons qui montent et descendent, la rue prend le nom de Bisbe Vila, mais Carrer del Seminari est plus populaire car c’est là que se trouve le couvent augustinien de Socors, de style Renaissance, qui abrite le séminaire de la mairie. Le cloître accueille le festival de musique les soirs d’été, ainsi que les auditions de la Capella Davídica, une institution qui a cultivé de nombreuses voix célèbres et appréciées. Mais avant, vous aurez passé une autre petite chapelle, celle de Sant Crist, et un autre palais, celui de la deuxième branche de la dynastie Saura, aujourd’hui occupé par des bureaux de banque. Derrière le couvent des Socors, il y a un espace avec une vie propre : le marché, sur la place de la Llibertat, avec un style architectural – en fer, apporté par les modernistes – qui apporte un grand saut de deux siècles dans la physionomie de la zone, bien qu’avec le caractère nécessaire pour que ce ne soit pas une différence trop frappante.
Il y a plus de palais dans la rue du Santíssim, ceux de Saura et Martorell, et l’église du Roser -sécularisée et utilisée comme centre culturel-, et plus de petites rues étroites qui dégagent un sentiment d’intimité et de tranquillité. Cela continue jusqu’à ce que l’on quitte le quartier du Born, où les hôtels particuliers de Salord et d’Olivar, déjà des bâtiments du XIXe siècle, subliment l’intention représentative de ces habitations – les demeures seigneuriales ou les palais – dont les façades tendent à offrir un style architectural plus spectaculaire.
L’obélisque du Né peut être vu comme un index accusateur, comme une accusation aux puissances célestes pour l’abandon subi face à la calamité. Mais le monument, un hommage aux victimes de l’attaque turque, doit aussi être interprété comme une confirmation de la noblesse à laquelle il ne renonce pas. La Ciudadela de Menorca est bien consciente de son passé, et le rôle qu’elle a dû jouer n’a pas toujours été tendre. Le fait que l’occupation britannique l’ait privée de son statut de capitale, par exemple, ne l’a pas empêchée de conserver la fierté avec laquelle elle portait ce titre.
En face des palais susmentionnés se trouve l’hôtel de ville, et d’un côté, le Teatre des Born, à côté duquel on peut accéder au port par les escaliers de la Baixada Capllonch. Une autre voie est la Costa des Moll, qui s’ouvre entre cette place et l’Esplanada des Pins attenante, autre scène de paix urbaine. Si, au lieu de descendre vers le port, vous empruntez le Passeig de Sant Nicolau, vous arrivez à l’entrée de la haute mer et au Passeig Marítim qui suit la ligne de Cala Degollador. Sur la place Almirall Farragut – un illustre marin américain d’origine locale – se dresse le château de Sant Nicolau, une élégante construction militaire dotée d’une tourelle de garde supplémentaire. De conception octogonale et entourée de douves, elle disposait de l’artillerie nécessaire pour repousser les attaques venant de la mer. Elle a été conçue par des ingénieurs espagnols à la fin du XVIIe siècle pour en remplacer une autre, dont provient le blason qu’elle porte, celui de la couronne d’Aragon. Depuis sa récente restauration, il peut être visité gratuitement.
L’esprit de l’été se matérialise chaque année à Ciudadela avec l’arrivée des fêtes de Sant Joan, révélant le cœur méditerranéen qui bat sous son vénérable extérieur. Cet esprit ne se repose pas jusqu’à ce que les jours soient à nouveau plus courts. Les soirées doivent être aussi animées que possible, afin de dissiper la réputation austère de ville de couvents.